École PSI® : poursuite des activités
Durant cette période particulière, l'École PSI® poursuit ses activités
Nous nous trouvons face à une situation inconnue, une crise … cette pandémie vient s’ajouter aux tensions nationales et internationales, aux inquiétudes géopolitiques, climatiques et écologiques qui trament notre époque depuis quelques années …
Nous sommes touchés de mesurer que le résultat de tout cela vient recruter des comportements complexes et contradictoires : déni, inconscience, panique, mouvements de foules, agitation, retrait, sur-adaptation, agressivité, responsabilité, co-responsabilité, solidarité, empathie ...
Une émotion peu reconnue sourd au fond de nos personnes, de nos familles, de nos groupes et de nos sociétés : la peur. Elle vient, elle-même, stimuler nos angoisses enfouies avec leurs cortèges de comportements adaptatifs, comme décrit ci-dessus.
Pourtant la peur est une émotion majeure qui, comme de nombreux savants l’ont décrit, nous alerte face à un danger potentiel, réel ou imaginaire. Cette émotion archaïque, entre autres, nous a permis de survivre (cf. Henri LABORIT : « l’Éloge de la fuite » - Folio Essais, 1976). La peur est là, force motrice, avec 3 réactions « réflexes », programmées dans les couches profondes de notre cerveau, échappant à notre conscience : l'attaque, la fuite et l’inhibition (« faire le mort »). Au final, il s’agit bien d’une demande de réassurance, d’action pour retrouver la sécurité. C’est le sens de la mesure de confinement mise en place : son objectif est de nous protéger, chacune, chacun, autrui et la collectivité.
En 1984, avec l’aide d’un ami grec kinésithérapeute et physiothérapeute, Jean-Luc a créé une première organisation destinée à procurer de l’aide aux humains avant de créer son cabinet de psychothérapie avec des associés, l’Espace Santé, en 1989, à Besançon : cette association s’est appelée CRISIS (Communication et Relations Interpersonnelles, Systémiques et Intégratives pour la Santé[1]) …
L’étymologie du mot « crisis », en 1478, vient du latin médiéval « crisis » (« manifestation grave d’une maladie »), issu du grec κρίσις, krisis (jugement). Et, dans le détail, l'étymologie signifie : « nécessité de discerner et de faire un choix ». Un échec, une dépression ou une maladie constituent des crises qui nous indiquent qu'il faut changer quelque chose dans notre vie, qu'il est temps de procéder à un choix, parce que « ça ne peut plus continuer comme ça » (Frédéric LENOIR, Petit traité de vie intérieure, Plon (« Pocket »), 2010, p. 133.)
Nous le retrouvons dans la définition de « crise » \kʁiz\, nom féminin :
- En médecine, c’est un changement en bien ou en mal qui survient dans le cours d’une maladie et s’annonce par quelques phénomènes particuliers.
- Une crise peut être heureuse ou funeste.
- Une opinion astrologique a attribué une influence à la lune sur les crises (après cela nous [la terre] pouvons bien prétendre à envoyer des influences à la lune et à donner des crises à ses malades. (Bernard le Bouyer de Fontenelle, Mondes, 2e soir., cité par Littré).
- Au figuré, c’est un moment périlleux et décisif.
- En particulier, c’est aussi un trouble dans le fonctionnement normal de l'activité économique.
Nous avons créé les Ateliers de Psychologie et de Psychothérapie à Talence en 1998 et à Vesoul en 1992 afin d’œuvrer à aider nos congénères (personnes, couples, familles et systèmes complexes) dans la nécessité de « discerner et de faire un choix », voire de « re-décider » de leur scénario de vie, de leur fonctionnement ou de leur culture. Nous cherchons à les accompagner à changer « quelque chose » dans leur vie, à procéder à des choix, « parce que ça ne peut plus continuer comme ça », à avancer sur le chemin de l’autonomie1 (autrement nommée interdépendance).
Nous vous stimulons et nous vous stimulons à stimuler vos clients à faire une opportunité de cette crise pour agir différemment, pour re-décider, chacune et chacun, ensemble avec les réseaux d’influence auxquels nous appartenons et ils appartiennent ou que nous pouvons ou qu’ils peuvent créer …
- ressentir,
- éprouver,
- être à l’écoute de vos sensations,
- réfléchir,
- mettre des mots sur ce que vous ressentez,
- écrire,
- créer,
- dessiner,
- innover,
- redécouvrir l’espace familial,
- jouer,
- chanter,
- lire,
- se cultiver,
- bouger …
- optimiser ce temps contraint qui nous est imposé en vous donnant la permission de goûter, d’éprouver, d’investir et de savourer le temps présent.
Ce temps est propice à une rencontre avec soi-même et une invitation à l'écoute de ses besoins profonds. Cette nouveauté, comme tout changement, peut être, paradoxalement, une source d’angoisse … ainsi, il est important de ne pas restez pas seul(e), de se rapprocher de son entourage, de ses réseaux sociaux (être exigeant(e)s et ciblé(e)s) …
Pour notre part, nous avons indiqué à nos clients et patients à la fois profiter d’une partie du temps libéré et poursuivre notre engagement en continuant à travailler grâce aux moyens actuels mis à notre disposition. Ainsi, via Internet, en visioconférence (Skype, Messenger, WhatsApp, Face Time, Hang out, Zoom, voire d’autres systèmes à notre disposition) :
- les séances de thérapie, de coaching ou de supervision sont maintenues afin d’assurer la régularité du travail engagé et de la présence,
- et, afin d’aider de nouvelles personnes, quels que soient leurs besoins, leurs difficultés ou leurs souffrances et leurs métiers face à la situation actuelle, nous ouvrons la possibilité de nouvelles consultations.
Pour ce qui est des activités de PSI®, nous choisissons naturellement de respecter les mesures de confinement et, en même temps, nous voulons tenir compte de l’importance de poursuivre les enseignements comme le font la majorité des écoles publiques ou privées.
Dans ce sens, nous allons saisir l’opportunité d’expérimenter et de développer des formes digitales de transmission (visio-conférences ou webinaires ou …).
Pour ce qui est des journées PSI® Rhône-Alpes de mars 2020, elles sont, comme indiqué précédemment, annulées du fait du délai très court.
Nous proposons de maintenir pour les personnes qui le souhaitent et/ou en ont besoin des temps de supervision individuelle, au tarif est de 76 Euros de l’heure.
- Si le confinement doit se poursuivre au mois d’avril, nous proposons d’expérimenter la visioconférence. Nous vous informerons d’ici-là des modalités.
Les entretiens programmés avec Jean-Luc PIGNOL s’effectueront par Skype ou autres à convenir avec Jean-Luc (merci de prendre directement contact par mail).
Pour ce qui concerne la Psychopathologie :
Nous proposons de maintenir les sessions des :
- 23, 24 et 25 mars 2020 avec un processus de télé-enseignement,
- 2 avril 2020 avec le même processus,
- Pour la session des 11 et 12 mai 2020, elle sera vraisemblablement tenue également par télé-enseignement du fait de l’incertitude liée à la location des salles.
La session N° 1 du 3ème cycle de systémie est reportée au 4 et 6 mai 2020, par télé-enseignement (nous avons modifié le programme pour adapter le cycle). Nous espérons que les 3 prochaines sessions seront en présentiel !
Prenez soin de vous et de ceux que vous aimez,
Martine et Jean-Luc
[1] Dès 1984, Jean-Luc portait déjà l’idée d’une psychologie systémique et intégrative en lien avec la notion de santé. Cela s’est retrouvé dans la création du concept de Santé et Développement des Organisations et des Personnes®, puis dans la création de l’École PSI® comme mise en œuvre de la pratique PSI®.